[DOSSIER] – Vous l’entendez 30 fois par jour, mis à toutes les sauces, chantés sur tous les tons. Surtout si vous bossez dans les médias, la pub, la com’… Le mot « digital » est en effet le vocable de l’année, sinon de la décennie. Il est souvent porteur d’espoirs, d’envies, devenant presque un synonyme de changement, d’innovation, de progrès. Pour autant, faut-il rappeler que comme tout outil, tout dépend de l’usage qu’on en fait et de l’intention qui l’anime.
Alors bien sûr, chaque jour sur Twitter, comme ce jour, on parle (petit test live) de sujets très sérieux et de haute voltige, comme la « transformation numérique« , ou les « enjeux digitaux » dans la com’, etc, etc. C’est souvent stratégique, pour ne pas dire stratosphérique.
Pourtant, d’un autre angle, plein de « signaux faibles » indiquent que le vernis du digital craque par endroit. Et laisse apercevoir une autre réalité sociale et humaine, plus subtile, plus sombre parfois.
Sans être pessimiste mais juste réaliste, voici un récapitulatif des tendances récentes montrant que ce « digital world » n’est pas toujours le havre de paix et de bonheur qu’on veut nous vendre.
- La start-up, c’est plus ce que c’était… : non seulement son modèle de développement économique peut porter à douter à la longue, mais aussi ses capitaines doutent eux-mêmes, confrontés à la dure réalité socio-professionnelle bien plus basique. Ce tout pendant que le « digital job » en entreprises ou en agences, voit son périmètre se clarifier très lentement.
- L’internet, c’était plus simple avant… : l’internaute et le blogueur sont morts, dit-on… mais sans faire émerger de nouvelle catégorie bien définie, face à un océan de pratiques, outils, postures et écrans. La cartographie du monde digital n’est plus aisée à appréhender.
- La techno, ça fait mal, ça fait peur… : socialement déjà, le geek devenu icône a créé son négatif, son antithèse, avec l’anti-techno; mais aussi l’abus de connexions et d’usages digitaux dans la vie de tous les jours, le stress numérique protéiforme, en fait craquer certains partis jusqu’en « digital detox ».
- Réseaux sociaux… bobos ? hé oui, Facebook peut servir à extorquer ou prostituer; hé oui, un seul tweet peut faire pas mal de dégâts à échelle planétaire. Là encore, le réseau social en lui-même, n’est pas par défaut « positif » ou « utile ». Et même professionnellement, il peut plier à un rythme infernal, notamment en journalisme en ligne.
- Jeux vidéos… aussi bobos ? hé oui, les jeux vidéos rendent cons les enfants qui les sur-consomment sans discernement, et surtout sans plus tâter d’autres formes d’imaginaires en lecture, jeux manuels, etc.
Pour prolonger : relire sur ce blog, la note « La technologie peut-elle nous nuire ? »
Depuis le temps que je le dit … d ‘ ici à ce que le geek redeviennent l ‘ ennemi de classe ( ce qui ne me deplairait pas ) , je ne supporte plus les gens qui disent » geeké » pour un oui ou un non .